Sous l’appellation « Cité du cuir », Château-Renault est, à partir du premier tiers du XIXème siècle et jusqu’au milieu du XXème siècle, l’un des principaux centres de la tannerie française, avec comme spécialité la fabrication du cuir à semelles tanné aux écorces de chêne. La ville s’est développée autour des usines implantées le long des rivières, dans une vallée située en contrebas du château.
Passée au stade industriel, la tannerie a façonné la ville autour de ses usines, cités, maisons et jardins ouvriers, commerces coopératifs, sociétés de secours mutuels et syndicats.
Les tanneurs diffusent leurs produits en France et à l’étranger, et les nombreux prix reçu lors des expositions universelles témoignent de la qualité et de la reconnaissance des cuirs à semelles fabriqués à Château-Renault. La longue lignée des maîtres tanneurs Peltereau sera marquée au tournant des XIXe et XXe siècles par la renommée internationale de Placide Peltereau, l’un des grands noms de la tannerie française.
La ville comptait 16 tanneries en 1880, 9 en 1914, 7 en 1950, et 3 en 1970. La dernière usine à avoir cessé sa production est la société des Tanneries J. Hervé, en 1985.
Aujourd’hui, un musée installé dans l’ancienne tannerie Tenneson permet de retracer la mémoire de 400 ans du travail du cuir à Château-Renault.
En 2006 et 2007, des travaux de sauvegarde et de restauration ont permis de sauver deux bâtiments emblématiques de la ville : la sèche d’hiver et la sèche d’été, qui faisaient partie de l’ancienne tannerie Tenneson. Les travaux ont respecté l’intégrité des bâtiments, leur identité industrielle et leur particularité esthétique.
Cette réalisation a valu à la Ville de Château-Renault d’être lauréate du Prix spécial du jury national des Rubans du Patrimoine 2008.
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Sèche d’hiver. Vue nord ouest. Avant travaux
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La sèche d’hiver en cours de restauration
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La sèche d’hiver restaurée
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